Discrimination et handicap au travail : le refus d’aménagement est une preuve en soi

Une présomption de discrimination

La Cour d’appel a rappelé récemment que le refus injustifié d’un aménagement raisonnable pour un salarié handicapé constitue une présomption suffisante de discrimination (source : La Boîte à Outils du CSE, 02/04/2025).

Concrètement, si l’employeur refuse un aménagement sans motif valable ou n’engage pas de dialogue loyal, il peut être condamné pour discrimination, sans que le salarié ait à prouver une intention discriminatoire.

Qu’est-ce qu’un aménagement raisonnable ?

Cela peut inclure :

  • Des horaires aménagés,
  • Un poste adapté ou du matériel spécifique,
  • Du télétravail partiel,
  • Une adaptation de la charge de travail.

L’aménagement doit être possible sans charge disproportionnée pour l’entreprise.

Ce que doivent faire les représentants du personnel :

  • Être vigilants sur les situations de salariés reconnus RQTH,
  • Interpeller l’employeur dès qu’un besoin d’aménagement est exprimé,
  • Se référer à la politique handicap de l’entreprise (obligatoire dans les entreprises de +250 salariés).